Qu’est-ce qu’un réfugié ?
Aux termes de la Convention de Genève du 28 juillet 1951, « Le terme « réfugié » s’applique à toute personne qui craignant avec raison d’être persécutée du fait de son origine, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays où elle a sa résidence habituelle, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner. »
Le statut de réfugié, en France, est accordé par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). L’OFPRA peut également accorder le régime de la « protection subsidiaire » qui confère des droits similaires. Les réfugiés bénéficient en France de droits similaires à ceux des nationaux à l’exclusion des droits politiques.
Les Ukrainiens fuyant la guerre et enregistrés auprès des préfectures bénéficient du statut particulier de « déplacés », qui les autorise à séjourner 6 mois reconductibles sur le sol français et à y travailler.
Les besoins des réfugiés admis à résider en France
Contrairement à certaines idées reçues, les personnes à qui le statut de réfugié est accordé n’ont pas choisi de s’exiler pour des raisons économiques, d’opportunité ou de confort, mais parce que dans leur pays, leur vie est en danger. Nombre de réfugiés connaissent en outre dans leur pays d’accueil un fort déclassement social. Malgré notre bonne volonté, il est parfois difficile de mesurer la douleur de l’exil et les traumatismes dus aux violences subies.
En raison des circonstances dans lesquelles ils ont quitté leur pays, les réfugiés sont le plus souvent démunis. Leurs besoins matériels sont multiples : logement, protection sanitaire et sociale, apprentissage du français, aide alimentaire, scolarité des enfants, formation professionnelle, accès à l’emploi, soutien financier, etc. Leur insertion dans la société française passe aussi par un accueil humain amical et parfois un soutien psychologique.
CARMeudon s’est fixé comme mission d’accueillir et d’accompagner les personnes réfugiées qu’elle prend en charge jusqu’à leur intégration dans la société française. En fonction de la situation de chacun (composition de la famille, maîtrise ou non du français…), cet accompagnement est de durée variable. Le plus souvent, il faut au moins deux ans de soutien dans de nombreux domaines pour que cette autonomie soit atteinte.
Les personnes accueillies par CARMeudon
Depuis sa création en décembre 2015, CARMeudon a accueilli dans le cadre de son objet statutaire plus de 20 familles ainsi que des personnes isolées, représentant au total près de 70 personnes, originaires de pays aussi divers que l’Irak, la Syrie, le Tibet, l’Ukraine, le Soudan, l’Algérie, la Côte d’ivoire, la Guinée, l’Éthiopie, Haïti, l’Iran.
En 2022, dans le cadre de la guerre en Ukraine, et bien que cette activité ne relève pas de sa mission première, CARMeudon s’est employée à mettre en relation des personnes désireuses d’accueillir des Ukrainiens fuyant la guerre et celles qui étaient à la recherche d’un hébergement. Grâce à une mobilisation sans précédent de ses bénévoles, notre association a ainsi accompagné durant 6 mois, en liaison avec la mairie de Meudon, une trentaine de familles ukrainiennes, représentant 75 personnes dont 35 enfants et adolescents en âge scolaire.
CARMeudon ne « choisit » pas les réfugiés qu‘elle accueille : elle accueille toute personne dotée du statut de réfugié ou équivalent qui lui est présentée par des associations, des services sociaux, etc. sans considération de nationalité ni de religion. La seule limite est matérielle et résulte le plus souvent de la difficulté à trouver un logement adéquat à proximité.
Plus de la moitié des familles ou personnes isolées accueillies par CARMeudon sont aujourd’hui autonomes. Certaines sont devenues des bénévoles à leur tour.